L’ergothérapie en parallèle d’un accompagnement par une auxiliaire de vie se démocratise. Quels sont les intérêts d’un suivi par un ergothérapeute en plus de votre présence ?

L’ergothérapie, du grec ergo (έργο) et therapeía (θεραπεία) se traduit littéralement par “Le soin médical pour l’activité”. Aujourd’hui, l’ergothérapeute est un professionnel de santé dont la vocation est d’assurer l’autonomie de son patient. De fait, beaucoup d’ergothérapeutes interviennent en EHPAD, autant que dans les établissements spécialisés dans le handicap tels que les MAS, les FAM, les IME/IEM.

Dans cet article, Flavi vous explique en quoi un ergothérapeute peut contribuer au bien être de votre aidé en tant qu’auxiliaire de vie tout en améliorant votre rapport à ce dernier.

L’ergothérapie ne se résume pas à simplement s’assurer que l’aidé peut marcher passé un certain âge. La garantie de l’autonomie concerne tous les âges et tous les publics.

Un ergothérapeute peut intervenir dans toutes sortes de circonstances. En effet, il analyse les difficultés que rencontre la personne aidée au quotidien, que celles-ci soient physiques ou mentales. Une fois les besoins identifiés, l’ergothérapeute peut accompagner la personne dépendante pour améliorer ses capacités. Il va utiliser un ensemble de ressources que nous allons explorer. Les profils concernés par l’ergothérapie peuvent ainsi varier des enfants aux seniors.

Kinésithérapie ou ergothérapie ? Quelle différence ?

Les kinésithérapeutes sont souvent amenés à travailler aux côtés d’auxiliaires de vie, les ergothérapeutes se font plus rares dans le secteur du domicile. 

La kinésithérapie va généralement se concentrer sur la rééducation ou le maintien des capacités motrices des suites d’une opération, d’un traumatisme ou simplement de troubles qui accompagnent la vieillesse. 

Un ergothérapeute quant à lui va s’axer sur l’autonomie et l’activité plus généralement. La pratique est moins centrée sur l’exercice physique en faveur de l’activité quotidienne. Le spectre étant bien plus varié, allant de la marche à la frappe au clavier, de l’écriture à la cuisine. Au-delà des exercices, un ergothérapeute est plus à même de conseiller sur l’aménagement du lieu de vie pour accommoder le quotidien aux difficultés d’un aidé.

La profession d’ergothérapeute est en plein essor

Entre 2012 et 2024, le nombre d’ergothérapeutes en France a plus que doublé pour atteindre plus de 16 000 professionnels recensés. De même, le nombre d’adhérents à l’Association Nationale Française d’Ergothérapeutes (ANFE) n’a de cesse d’augmenter. Malgré cet essor, la discipline et ses principes restent principalement peu connus du grand public.

Chaque année, les soins ergothérapeutiques s’étendent à de nouveaux domaines et de nouvelles formes de pratique. Bien que jusqu’ici beaucoup d’aidés n’ont encore jamais eu recours à leurs services, les ergothérapeutes sont amenés à être plus présents à domicile.

Ergothérapeute et auxiliaire de vie : un duo de choc !

En matière d’accompagnement, les aides à domicile et les ergothérapeutes sont complémentaires. Les dispositifs mis en place par un ergothérapeute, tels que l’aménagement du foyer, le port de vêtements spéciaux ou de couverts adaptés dotent l’aidé d’une meilleure autonomie. Cette simple différence rend la vie quotidienne plus simple, les sorties plus confortables et bien plus encore. 

Par ailleurs, le maintien de l’autonomie à lui seul contribue grandement au bien être de la personne aidée et améliore le moral. Cette indépendance pour certains actes permet à la personne aidée de passer plus de temps qualitatif avec ses proches. Tout le monde y gagne  !

Une collaboration pour réduire les risques chez les seniors

L’ergothérapie est souvent évoquée dans l’accompagnement de patients souffrant de maladies comme celles de Parkinson ou Charcot. Chutes, traumatismes et blessures sont fréquents dans ces pathologies… La dépendance des aidés souffrants de symptômes pareils croît de jour en jour, ce qui peut rapidement causer un surmenage pour ses accompagnants. Un ergothérapeute contribue à alléger la charge des aidants professionnels, tout en permettant à la personne de conserver son autonomie. 

Autres articles sur l’accompagnement d’un bénéficiaire atteint de la maladie de Charcot ou Parkinson :

La maladie de Parkinson chez un proche âgé – Flavi

La maladie de Charcot chez un proche âgé – Flavi

En bref, pourquoi opter pour un suivi ergothérapique en plus d’un accompagnement par une auxiliaire de vie ?

Un suivi par un ergothérapeute améliore l’autonomie et réduit la dépendance. Cette amélioration peut être le résultat d’un aménagement du logement ou de soins ergothérapeutiques. La personne aidée sera plus apte à bouger seule dans son logement, sera moins à même de chuter et jouira d’une meilleure autonomie générale. L’activité physique deviendra plus accessible, renforçant l’hygiène de vie globale. 

Il y a tout à gagner à travailler en tandem avec un(e) ergothérapeute !