Les prestations d’assistance financière ont été créées pour soutenir les familles confrontées à des situations de handicap en France. Parmi ces allocations, on retrouve l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) et l’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP). La plus connue des allocations est bien évidemment la PCH (prestation de compensation du handicap)

Dans cet article, Flavi va vous présenter ces trois allocations. De plus, nous allons vous expliquer la durée et les conditions afin d’en bénéficier.

La prestation d’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une de principales allocations et offre un revenu minimum aux individus en situation de handicap. 

C’est la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) qui permet cette assistance financière. Par ailleurs, elle est accordée sur demande à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

Cependant,  il est nécessaire de respecter divers critères liés à l’incapacité, à l’âge, à la résidence et aux ressources. 

Suite à la dernière réévaluation annuelle le 1er avril 2023, le montant de l’AAH est fixé à 971,37 euros par mois. Une augmentation de 4,6% est prévue pour le 1er avril 2024. Cela correspond à une allocation AAH de 1016€ par mois.

Voyons maintenant qui peut être éligible.

Les conditions pour bénéficier de l’AAH :

Afin de bénéficier de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), vous devez remplir toutes les conditions suivantes :

  • Résider en France.
  • Être de nationalité française ou étrangère, mais en situation régulière (posséder un titre de séjour).
  • Être âgé d’au moins 20 ans. (16 ans si la personne n’est plus considérée comme étant à charge de ses parents pour les prestations familiales.)
  • Avoir un taux d’incapacité d’au moins 80 %.

Les personnes dont le taux d’incapacité est compris entre 50 et 79 % peuvent néanmoins prétendre à cette allocation sous deux conditions :

  • Elles doivent souffrir d’une restriction substantielle et durable, qui les empêche d’accéder à un emploi.
  • Elles doivent être âgées de moins de 60 ans. Au delà de 60 ans, il faut solliciter des allocations type APA, que nous avons détaillé ici.

Récapitulons :

Conditions détaillées pour obtenir l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)

Durée de l’allocation :

Si votre taux d’incapacité est d’au moins 80%, vous avez droit à l’AAH pour une période allant de 1 à 10 ans. 

Dans certaines circonstances, la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) peut accorder l’AAH sans limite de durée.

Pour un taux d’incapacité compris entre 50 et 79%, l’AAH peut être attribuée pour une période de 1 à 5 ans.

En ce qui concerne la retraite, l’AHH s’adapte à votre pension : 

  • Si votre taux d’incapacité est inférieur à 80% et que vous remplissez toutes les conditions requises, vous pouvez bénéficier de l’AAH jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite.
  • En revanche, si votre taux d’incapacité est supérieur à 80% et que vous avez dépassé l’âge légal de départ à la retraite, l’AAH peut vous être versée en complément éventuel de votre pension.

Après vous avoir présenté l’Allocation aux adultes handicapés, passons maintenant aux allocations destinées aux familles dont un enfant est en situation de handicap. La première aide sociale s’appelle l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) vise à soutenir financièrement les dépenses liées au handicap de votre enfant. Le montant de base de l’Aeeh est de 142,70 € par mois.

Des compléments peuvent être ajoutés à l’AEEH, en particulier en fonction du degré de handicap de votre enfant. C’est la comission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui évalue le niveau de handicap.

    Les conditions pour bénéficier de l’AEEH :

    Afin de bénéficier de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) il faut remplir les 4 conditions suivantes : 

    1. Avoir un enfant de moins de 20 ans présentant un handicap ou une maladie chronique nécessitant un accompagnement spécifique.
    2. Résider en France de manière stable.
    3. Fournir un certificat médical délivré par un médecin spécialiste, attestant du handicap ou de la maladie chronique de l’enfant.
    4. Remplir les conditions de ressources fixées par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA), selon votre régime d’affiliation.

    Il convient également de noter que le montant de l’AEEH peut être modulé en fonction du niveau de handicap de l’enfant.

    Récapitulons :

    4 conditions pour bénéficier de l'AEEH

    Durée de l’allocation :

    La Commission départementale des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) décide de la durée du versement de l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) .

    Cela dépend donc du taux d’incapacité de votre enfant. Cette allocation peut toutefois être renouvelée.

    Les durées de versement sont les suivantes :

    • Si le taux d’incapacité de votre enfant est compris entre 50% et 79% ce sera entre 2 et 5 ans
    • Si le taux d’incapacité de votre enfant est supérieur à 80% , L’AEEH peut être versée sans limite de durée jusqu’à son vingtième anniversaire, si son état de santé est stable ou malheureusement se détériore
    • Si le taux d’incapacité de votre enfant est d’au moins 80% et que son état de santé présente des perspectives d’amélioration, la durée du versement est généralement de 3 à 5 ans.

    ATTENTION : Pour éviter toute interruption du versement, n’oubliez pas d’effectuer une demande de renouvellement à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) six mois avant la fin de votre droit.

    Pour permettre aux parents d’accompagner un peu plus sereinement leur enfant en situation de handicap, il existe l’AJPP.

    Témoignage de Angélique , aidante :

    Voici le témoignage d’Angélique bénéficiant de l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH)  :

    “Le plus compliqué est de gérer le quotidien de la maladie, les traitements et les rendez-vous médicaux qui sont hors département. Ce que j’aimerais, c’est que l’on puisse bénéficier de plus de jours pour enfants malades lorsque nous sommes aidants pour rester auprès de nos enfants, car 3 jours cela semble peu.”

    Témoignage de Angélique , aidante pour son fils et bénéficiant d'une allocation

    L’allocation journalière de présence parentale (AJPP)

    Lorsque vous assumez la prise en charge de votre enfant confronté à une maladie grave, un accident ou un handicap, l’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) peut être accordée.

    Le montant de l’allocation journalière de présence parentale est de 64,54 € par jour et 32,27 € pour une demi-journée.

    Les conditions pour bénéficier en tant que parent de l’aide AJPP :

    Les conditions pour bénéficier de l’Allocation journalière de présence parentale (AJPP) sont les suivantes :

    • Avoir un enfant âgé de moins de 20 ans, confronté à une maladie grave, un handicap, ou ayant subi un accident grave, nécessitant la présence d’une personne à ses côtés.
    • Interrompre temporairement son activité professionnelle pour prendre soin de cet enfant.
    • Un avis favorable du contrôle médical de l’assurance maladie est requis.
    • La nécessité de la présence du parent doit être attestée par un certificat médical.

    Récapitulons :

    Conditions allocation

    Durée de l’allocation AJPP :

    La Caisse d’Allocations Familiales (CAF) vous octroie chaque mois une allocation journalière correspondant au nombre de jours d’absence pris pour le congé de présence parentale. Cela est valable jusqu’à un maximum de 22 jours par mois.

    Vous pouvez bénéficier de l’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) pour une durée allant de 6 mois à 1 an. Cela est renouvelable, avec une limite totale de 3 ans et de 310 jours maximum par enfant et par pathologie.

    Pendant cette période de 3 ans, en cas de survenue d’une nouvelle pathologie chez votre enfant, vous avez la possibilité de demander à nouveau jusqu’à 310 jours d’AJPP.

    Faire appel à une auxiliaire de vie en plus des allocations

    S’occuper quotidiennement de son proche peut s’avérer être une trop grande charge mentale et physique pour vous. Il arrivera un moment où il ne sera plus possible d’y faire face. Il vaut mieux anticiper pour éviter les changements trop soudains.

    En plus de toutes ces allocations , vous pouvez faire appel à une aide à domicile qualifiée et formée. Cela permettra de vous aider et de faciliter votre quotidien.

    Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site internet de FLAVI .

    Ainsi, vous pourrez trouver l’auxiliaire de vie qui vous correspond le mieux.