En tant qu’aide à domicile en CESU, déclarer ses frais professionnels en CESU peut vous permettre d’optimiser vos revenus, et en l’occurrence ici de payer moins (ou pas du tout) d’impôts. A travers cet article, Flavi vous explique d’une part quel régime de déduction fiscale choisir et d’autre part comment calculer vos frais réels en évitant les erreurs courantes. De cette façon, vous pourrez optimiser votre déclaration d’impôts et maximiser les déductions fiscales auxquelles vous avez droit en CESU.
La déclaration des frais professionnels est réalisable pour tout salarié et d’autant plus pour les aides à domicile en CESU, parce qu’elles réalisent beaucoup de kilomètres entre leurs particuliers-employeurs.
Cette déclaration permet de déduire de votre revenu imposable toutes les dépenses que vous engagez pour votre activité professionnelle d’aide à domicile en CESU.
En calculant et en déclarant correctement ces frais, vous pouvez réduire le montant de vos impôts et maximiser vos revenus nets.
Choisir le bon barème en CESU
En tant qu’auxiliaire de vie ou aide à domicile en CESU, deux barèmes vous sont proposés afin de calculer vos frais professionnels :
- 1. L’abattement forfaitaire de 10%
- 2. Les frais réels
Mais alors, quel barème choisir ?
L’abattement forfaitaire de 10% en CESU
Si vous ne choisissez pas le régime des frais réels, le fisc applique automatiquement un abattement forfaitaire de 10% sur vos revenus annuels. Vous n’avez donc aucune démarche à faire.
Comment calculer l’abattement forfaitaire de 10% ? :
salaires net annuel x 10% = somme déduite directement par l’administration fiscale
Prenons l’exemple d’Eva, auxiliaire de vie en CESU dont les revenus se montent à 20 000€ annuels. Elle décide d’opter pour l’option d’abattement forfaitaire de 10% :
20 000 € x 10 % = 2 000 €
Alors, Eva bénéficiera automatiquement de 2 000€ déduits de sa fiche d’impôt grâce à l’abattement forfaitaire de 10%.
Attention ! Déclarer vos frais réels peut parfois être plus avantageux que l’abattement forfaitaire de 10%. Mais comment déclarer mes frais réels en CESU ?
Les frais réels en CESU
Afin de choisir le barème le plus avantageux, il est nécessaire de calculer vos frais réels. Les frais réels sont les frais engendrés au cours de votre année afin d’exercer votre profession (frais kilométriques, frais de repas, frais de matériel…).
Ces frais réels doivent être justifiés à l’administration fiscale, si cette dernière en fait la demande. Vous devez donc garder tous les justificatifs des dépenses concernées pour pouvoir éventuellement les présenter.
Mais comment calculer mes frais réels ?
Calculer ses frais réels en CESU
Calculer vos frais réels en CESU nécessite une certaine rigueur. C’est pourquoi nous vous conseillons de :
- Documenter tous vos frais : gardez une trace de toutes vos dépenses liées au travail, et assurez-vous de conserver tous les reçus et factures.
- Calculer les frais de déplacement : Si vous utilisez votre véhicule pour le travail, notez la distance parcourue pour chaque trajet.
- Ajouter le coût des frais divers : ajouter les coûts liés aux repas, aux formations, aux matériels etc…
Dans le calcul des frais réels, vous pouvez compter :
- Tout d’abord, les frais kilométriques
- les frais de repas
- les frais de péage et de stationnement
- Frais de formation
- Enfin les frais matériels (blouses…)
Alors, comment calculer tous ces frais ?
Calculer ses frais kilométriques en CESU
Afin de calculer vos frais kilométriques, vous devez calculer la distance parcourue :
- Entre votre domicile et le premier particulier employeur,
- Entre chaque particulier employeur supplémentaire,
- L’aller retour à votre domicile pour déjeuner si c’est le cas,
- Et bien sûr le dernier trajet entre votre dernier employeur et votre domicile.
Attention ! Si la distance entre votre domicile et votre lieu de travail dépasse 40 km (donc 80km par jour), la déduction est limitée en principe aux frais correspondants aux 40 premiers kilomètres. Toutefois lorsque cette distance est justifiée par des circonstances personnelles ou professionnelles particulières (notamment en cas d’employeurs multiples), vous pouvez déduire l’intégralité de vos frais de transport. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Vous devez alors préciser les raisons de cet éloignement dans votre déclaration de revenus.
Afin de calculer vos frais kilométriques, vous devez vous aider du barème de l’administration fiscale applicable aux voitures (en €) ci-dessous :
Reprenons l’exemple d’Eva, auxiliaire de vie en CESU. Au cours de son année 2023, Eva a déclaré 20 000 €, elle a parcouru 4 000 kilomètres à titre professionnel avec un véhicule de 6 CV :
4 000 km x 0,665 = 2 660 €
De ce fait, Eva peut déduire 2 660 € de frais kilométriques lors de sa déclaration.
Il est donc plus avantageux pour Eva de déclarer ses frais réels (2 660€) que de bénéficier des frais d’abattement forfaitaire de 10% (2 000€).
Attention ! Si votre particulier employeur participe à vos frais kilométriques, alors vous n’avez pas de prise en charge des impôts sur sa participation.
Par la suite, voici quelques ressources afin de vous aider dans votre déclaration :
- Afin de vous aider à déclarer vos frais kilométriques rapidement, vous pouvez utiliser un simulateur en cliquant ici.
- Pour plus d’informations sur la déclaration des frais kilométriques, nous vous conseillons un guide pas à pas en cliquant ici.
Si vous préférez être complètement aidé.e dans votre déclaration, Flavi est la pour vous soutenir ! Vous pouvez vous débarrasser de tout ces calculs avec l’abonnement Flavi.
Plus d’informations ici :
Calculer ses frais de repas en CESU
En tant qu’auxiliaire de vie ou aide à domicile en CESU, lorsque vous ne pouvez pas regagner votre domicile pour déjeuner, vous pouvez bénéficier d’une déduction de 5,20€ par repas. Vous devez être en mesure de justifier cette incapacité à regagner votre domicile (distance, temps…).
Attention ! Vous pouvez déclarer jusqu’à 2 repas par jour (10,40€).
Comment calculer mes frais de repas ?
(Prix du repas x Nombre de repas par semaine) x Nombre de semaines à l’année = Somme déductible de vos impôts
Reprenons l’exemple d’Eva, auxiliaire de vie en CESU. Elle mange 6 fois par semaine hors de son domicile durant 47 semaines lors de l’année 2023. Eva ne conserve pas toujours ces justificatifs, et prépare parfois son repas chez elle pour le lendemain. Elle peut donc compter 5,20€ par repas pris en dehors de chez elle :
(5,20€ x 6 repas par semaine) x 47 semaines à l’année = 1 466,40€
En plus de ses frais kilométriques réels, Eva peut déduire 1 466,40€ de frais de repas lors de sa déclaration en frais réels.
Cependant, si vous pouvez justifier de tous les repas pris en extérieur, le calcul s’effectue de cette manière :
Prix réel – forfait de l’administration (5,20 €) = somme à déduire
Autrement dit, si le repas d’Eva au restaurant a coûté 15€, alors :
15€ – 5,20 € = 9,80 €
Donc, Eva peut déduire 9,80 € en plus des repas chez son employeur, sur sa déclaration d’impôts.
Attention ! Le seuil maximal toléré déductible pour un repas est de 20,70 €.
Autrement dit, si le repas d’Eva avait coûté 30€, alors, elle n’aurait pas pu obtenir la totalité du remboursement de 24,80 € (30€ – 5,20€). Elle pourra déduire seulement 20,70 € de frais de repas lors de sa déclaration d’impôts.
Calculer ses autres frais professionnels en CESU
Les frais les plus connus à déclarer sont les frais kilométriques et les frais de repas.
Cependant, d’autres frais peuvent être comptés :
- Les frais de péage et de parking : vous pouvez faire la somme de tous ces frais liés à vos trajets professionnels.
- Les frais de formation (non rémunérée) : si vous suivez une formation payante pour améliorer vos compétences professionnelles, comme l’atelier Flavi “Se lancer en CESU”, les frais peuvent être déductibles.
Les frais matériels : si vous achetez des équipements pour votre travail (blouse, chaussures adaptées…), ces coûts peuvent être déductibles sous conditions (pour en savoir plus, cliquez ici).
Les frais réels et l’abattement forfaitaire de 10% sont-ils cumulables ?
Enfin, les frais réels et l’abattement forfaitaire de 10% ne sont pas cumulables. C’est pourquoi il est important de faire tous les calculs afin de choisir le régime le plus avantageux pour vous.
Reprenons l’exemple d’Eva, auxiliaire de vie en CESU. Elle touche 20 000€ à l’année :
Avec l’abattement forfaitaire de 10%, Eva peut déduire 2 000€ de sa fiche d’impôts.
Avec le calcul de ses frais réels (frais kilométriques et frais de repas), Éva peut déduire : 4 126, 40 € (2 660 € de frais kilométriques + 1 466,40 € de frais de repas) lors de sa déclaration d’impôts.
Pour Éva, il est donc plus avantageux de déclarer ses frais réels plutôt que de bénéficier de l’abattement forfaitaire de 10%.
Afin d’éviter de nombreuses erreurs courantes, consultez notre article en cliquant ici.