L’Assurance Maladie dénombre plus de deux millions de seniors subissant une chute chaque année. Santé Publique France, de son côté, rapporte que cette dernière est la cause première de décès par accidents chez les plus de 65 ans. Il est parfois difficile de reconnaître les faiblesses qu’apporte l’âge. Pourtant, il est vital d’anticiper les dangers qu’incombe une perte de mobilité qu’elle soit la cause ou la conséquence d’une chute.

Dans cet article, Flavi explore les différentes manières d’identifier et d’anticiper le risque de chutes chez les plus vulnérables.

Une multitude de causes se cachent derrière le risque accru de chutes, pour beaucoup liées à la vieillesse. 

Les personnes du troisième âge sont plus à même d’être en proie aux :

  • Vertiges
  • Tremblements
  • Douleurs articulaires 
  • Faiblesses ou épisodes de fatigue passagère
  • Somnolences (médicamenteuses ou autres)
  • Maladies touchant les nerfs

Ces symptômes sont susceptibles de causer des irrégularités dans la marche et peuvent rapidement occasionner une perte d’équilibre. En outre, tout trouble affectant la vision multiplie les risques de chute. La perception claire de son environnement est la clé de la sécurité. 

En somme, en vieillissant, plusieurs facteurs s’accumulent et contribuent à accentuer le risque de chute.

Des risques chez les seniors qui se prononcent avec le temps

Les symptômes de certaines affections influencent en tous points le quotidien d’un malade et accentuent le risque de chute. De même, des pathologies telles que Charcot, Parkinson, la sclérose en plaques, affectent les fonctions motrices et augmentent considérablement les risques.

Pour plus d’informations sur l’accompagnement de malades atteints de ces pathologies, consultez nos articles :

La maladie de Parkinson chez un proche âgé — Flavi

La maladie de Charcot chez un proche âgé — Flavi

Tableau avec les facteurs de risques de chutes

Des conséquences plus sérieuses pour les personnes âgées

L’âge peut également aggraver le mal provoqué par une chute, en plus de simplement la rendre plus probable. Par exemple, l’ostéoporose ou encore le diabète de type 2 accentuent les risques d’une immobilisation sur le long terme dans l’éventualité d’une chute. Il va sans dire que cela touche plus fortement les personnes âgées. La baisse de la densité osseuse résultant de ces pathologies fragilise les os. Cela peut faire la différence entre un simple bleu et une fracture complexe.

Une convalescence longue durée peut, par la suite, causer des dégradations de l’état de santé du malade. Faiblesse générale, accélération de la fonte musculaire, isolement accru, aggravation d’une baisse du moral… Un cercle vicieux peut facilement résulter de ce type de situation.

Comment prévenir les risques de chute chez les seniors ?

Cette durée moyenne d’immobilisation prolongée s’explique par une régénération osseuse plus lente, effet de l’âge. Là où les enfants peuvent guérir d’une fracture en à peine plus de trente jours, une personne âgée pourra être immobilisée jusqu’à deux voire trois mois pour la même fracture. À un âge où le plus important est de rester actif, une incapacité de se lever si longtemps peut être sincèrement préoccupante. De fait, il vaut mieux prévenir que guérir. 

Le suivi régulier par un médecin permet d’être alerté des premiers risques. Un rendez-vous ponctuel chez un ophtalmologue assure le diagnostic d’éventuels troubles de la vision. Mais une fois les risques connus, l’essentiel est de réagir et de s’en prémunir. Être accompagné(e) alors que les premiers signes de difficultés surviennent est essentiel pour éviter une chute embêtante. 

Etre bien accompagné(e)

Nous évoquions dans un autre article la collaboration possible entre ergothérapeutes et auxiliaires de vie, voilà déjà deux grands alliés.

Un(e) ergothérapeute sera capable de corriger d’éventuels problèmes dans la posture, d’aider aux déséquilibres dans la marche. L’aménagement du logement alors que des difficultés surviennent tombe aussi dans leur domaine d’expertise. Cabine de douche glissante, escaliers traîtres, tapis source de trébuchement, rien ne leur échappe !

Cependant, si l’ergothérapie est reine en matière d’autonomie, certaines tâches ne sont simplement plus envisageables passé un certain âge. Il vaut mieux dans ce cas-là faire appel à une aide extérieure.

La présence d’une aide à domicile

Il va de soi qu’un(e) aide à domicile est un(e) allié(e) de taille en matière d’accompagnement. Faire appel à quelqu’un pour aider à préparer ses repas, faire les courses ou juste sortir peut paraître intimidant pour certains. L’appel à une aide à domicile n’a pourtant rien de honteux et est justifiable par une montagne de raisons. Éviter une chute n’est qu’une des parties visibles de l’iceberg.

La venue d’une aide à domicile ne permet pas seulement de déléguer une tâche potentiellement dangereuse à quelqu’un de plus apte. Certaines familles ne peuvent simplement pas se permettre de visiter régulièrement leurs aînés. L’éloignement ou le travail sont souvent des facteurs qui contribuent à l’isolement des plus âgés. 

Les aides à domicile ont un spectre large de tâches dont elles peuvent s’occuper. Presque tous les actes de la vie quotidienne sont concernés : cuisine, courses, entretien, activités sociales… Les auxiliaires de vie quant à eux/elles peuvent également aider à la toilette, à la mobilité, à la prise des repas, des traitements… 

Le prix peut parfois constituer un obstacle au recrutement, heureusement le service CESU rend leurs services plus abordables. L’Etat prévoit un avantage fiscal aux recruteurs en CESU. 50% du montant dépensé à l’embauche d’une aide à domicile en CESU (soit salaire + cotisations sociales) est converti en avantage fiscal. Cet avantage est plafonné à 6 000€ soit 12 000€ dépensés en un an. À noter que cet avantage peut être majoré pour certains profils jusqu’à 20 000€ dépensés maximum.

Prévenir et éviter les chutes chez les plus âgés : en résumé

L’âge et les problèmes de santé qui l’accompagnent sont les premiers coupables derrière les chutes. Il est très important de s’informer du risque de chutes lorsque l’on vieillit car leurs conséquences sont plus graves. Par exemple, les diabétiques de type 2 ainsi que les personnes atteintes d’ostéoporose doivent être très prudents. La durée de convalescence s’allonge avec l’âge. Une immobilisation causée par une chute peut mener à l’isolement de l’aidé et aggraver sa forme physique. 

L’accompagnement et le suivi médical sont les deux éléments principaux pour parer aux risques de chute. Le suivi par un ophtalmologue et un ergothérapeute sont souhaitables. Une auxiliaire de vie ou une aide à domicile sont primordiales pour aider au quotidien. La présence d’une aide à domicile contribuant également à lutter contre l’isolement de l’aidé.

Intéressé(e) par les services d’une aide à domicile ? Parcourez les profils des professionnel(le)s près de chez vous :

Pour plus d’informations sur les avantages fiscaux du recrutement en CESU, consultez le site de l’URSSAF :

Comment bénéficier de mon avantage fiscal ? — URSSAF

Vous êtes (ou allez devenir) particulier employeur ?

Vous vous sentez un peu perdu avec le CESU, les démarches, ou les obligations légales ?
On a préparé un guide complet, simple et gratuit, pour vous aider à tout comprendre et démarrer sereinement.